Arthur Georgin : passion aéro !

Portrait de Sigmalien : Arthur Georgin

Peux-tu te présenter rapidement ? À quelle promo appartiens-tu ? Dans quel domaine et quelle orientation étudies-tu ?

Je m’appelle Arthur Georgin, je fais partie de la promo VII de SIGMA Clermont. Avant d’intégrer l’école, j’ai suivi une CPGE MPSI puis MP. 
Je suis aujourd’hui dans le domaine SMA – Structures et Matériaux et dans l’orientation SF - Structure et Fiabilité.

Tu suis le parcours aéronautique à SIGMA Clermont. Peux-tu nous en dire plus ?

Le parcours aéronautique est une option proposée à SIGMA qui ne rajoute pas forcément d’heures supplémentaires. Si tous les critères sont remplis, une mention est ajoutée au diplôme d’ingénieur à la fin des trois ans.
Pour l’obtenir, il faut suivre trois formations aéronautiques et réaliser deux stages dans le domaine aéronautique ou aérospatial (assistant ingénieur et ingénieur).

Ces formations se font de deux façons :

  • en ayant déjà son BIA (Brevet d’Initiation Aéronautique) ou en le passant à SIGMA avec l’association Aero’Sigma, puis en suivant deux cours électifs sur l’aéronautique (un en 2A et un en 3A, ou deux en 2A) ;

  • ou en suivant les trois cours électifs (deux en 2A et un en 3A) sur le thème aéronautique.

Les cours proposés incluent par exemple une initiation à la conception aéronautique ou un cours sur le contrôle non destructif.

J’ai choisi ce parcours car j’ai toujours été attiré par le domaine aérospatial. Pouvoir justifier d’une expérience dans ce domaine est un vrai atout, surtout dans un secteur aussi exigeant que l’aéronautique.

Que dirais-tu à un étudiant qui hésite à se lancer dans ce parcours ?

C’est un parcours qui ne prend pas de temps supplémentaire dans l’emploi du temps (sauf si on souhaite passer le BIA à SIGMA). Avec un peu de rigueur et de motivation, il est donc assez accessible. Il n’engage à rien : si on ne veut plus continuer, on peut arrêter. Et même si on ne trouve pas de stage en 2A ou en 3A dans l’aéronautique, il est toujours possible de se rattraper grâce à l’année SIGMA +.

Tu réalises également un double cursus en Master Mécanique. De quoi s’agit-il et qu’est-ce que cela t’apporte ?

En 3A, il est possible de suivre un double cursus Master avec l’UCA (Université Clermont Auvergne). Pour ma filière SMA, il s’agit du Master Mécanique : Matériaux, Structures, Fiabilité et Machines. Mais il existe d’autres Masters selon les filières, y compris plus orientés management.

Les cours du Master ont lieu le jeudi après-midi, normalement libres, soit environ 60h de cours ajoutées au semestre 9. En contrepartie, les élèves en double cursus n’ont pas de cours électif en 3A. Pour valider, il faut réussir deux matières côté SIGMA et toutes les matières côté Master.

Ce double cursus, qui se fait en une seule année, apporte un diplôme supplémentaire, mais aussi des enseignements que nous n’aurions pas eus à SIGMA. Pour ma part, j’ai pu suivre des cours de robotique, revoir la dynamique des structures et approfondir l’étude des matériaux composites. C’est aussi une excellente passerelle pour une poursuite en thèse.

Quels sont les plus grands défis que tu rencontres dans ton parcours d’élève ingénieur ?

Le principal défi est de m’adapter en permanence et d’apprendre de nouvelles choses. Lors de mes deux stages de 2A et 3A, j’ai développé des outils numériques sur Excel, Catia V5, MATLAB ou Python, sans être issu d’une formation informatique. J’ai dû progresser en programmation et adopter de nouvelles façons de réfléchir. Cela m’a permis de garder un profil généraliste, en combinant les connaissances acquises à SIGMA et celles apprises en stage.

Peux-tu nous parler de ton engagement associatif ?

Les étudiants s’impliquent surtout en association en 2A. J’ai été président d’ACTIS, une association de vulgarisation scientifique. Nous intervenions dans les écoles, du primaire au lycée, et lors d’événements comme la Fête de la Science, la Nuit européenne des chercheurs, le Village de l’industrie ou encore Eurêkart. L’objectif est de faire découvrir les métiers scientifiques et d’encourager les jeunes à envisager des carrières dans ce domaine.

J’ai aussi été responsable Astronomie et PERSEUS de l’association Aero’Sigma. Je m’occupais d’organiser des sorties d’observation astronomique avec le télescope de l’association, et de coordonner le projet PERSEUS, proposé par le CNES. Ce projet réunit des étudiants de différentes écoles pour concevoir des fusées de 3 à 5 mètres et développer de nouvelles technologies pour le spatial.

Quel est ton projet professionnel ?

Après SIGMA, je vais poursuivre en thèse à Centrale Nantes sur l’étude des matériaux composites de lin, pendant trois ans. Ensuite, j’aimerais intégrer une entreprise du secteur aéronautique ou spatial, dans un bureau d’études, en développement de nouvelles technologies ou en tant qu’ingénieur calcul, méthodes et outils.

Quel conseil donnerais-tu à un élève de 1A ?

De profiter pleinement de ces trois années qui passent très vite, et de saisir toutes les opportunités qui s’offrent à lui. Car à la fin, nous aurons tous un diplôme d’ingénieur, mais ce sont toutes les expériences et engagements en plus qui feront la différence.