

Moi c’est Bérengère, j’ai 22 ans, et je suis tout juste diplômée de SIGMA Clermont (promo 2025). J’ai étudié la spécialité chimie pendant 3 ans et j’ai réalisé ma dernière année en contrat de professionnalisation.
J’ai intégré la CPI (Cycle préparatoire intégré de la Fédération Gay-Lussac) à SIGMA directement après mon bac. J’ai ensuite rejoint le cycle ingénieur deux ans plus tard. À la sortie de la prépa intégrée, l’affectation aux écoles se fait sur un système de vœux, en lien avec l’interclassement des cinq CPI Gay-Lussac.
À l’issue de ma première année, j’ai choisi de poursuivre en GPE pour ses applications pratiques dans l’industrie. Pour faire simple, la spécialité GPE (Génie des Procédés et Energétique) balaie un large éventail de disciplines liées aux procédés industriels. On y aborde des notions de conception et de dimensionnement d’installations (réacteurs, etc.), ainsi que des principes fondamentaux relatifs aux fluides et à l’énergie : transfert de matière, transfert de chaleur, agitation, régulation…
La formation inclut également une ouverture vers le génie industriel, cours partagés avec les élèves ingénieurs en spécialité mécanique de l’école. On y découvre les bases de la gestion de production, de l’optimisation des processus (planification, flux, productivité, ergonomie…) et de l’amélioration continue. Quelques notions d’automatisme et d’industrie 4.0 sont aussi développées.
Je dirais qu’il faut avoir une certaine rigueur scientifique, un bon esprit logique et un sens de la méthode, pour réussir à décomposer les problèmes complexes en petites étapes et les relier aux différentes notions étudiées.
Il faut aussi réussir à faire la part des choses entre les calculs d’ingénierie (souvent basés sur des estimations « grosse maille ») et ceux qui demandent davantage de précision. En génie des procédés, on s’autorise généralement pas mal d’hypothèses simplificatrices et d’approximations, mais dans certains cas, il faut dérouler toute la méthode de façon rigoureuse et ne surtout pas griller les étapes.
J’ai participé à plusieurs associations à SIGMA, en particulier le Bureau Des Sports et le SOUC. Le moment le plus marquant a été sans hésiter le voyage humanitaire au Togo que j’ai eu l’occasion de réaliser avec mes camarades du SOUC. Un souvenir que je garderai à vie !

Mon projet professionnel a évolué tout au long de mon parcours à SIGMA : ayant initialement rejoint la CPI avec l’idée de travailler dans la pharma (côté formulation donc plutôt chimie organique), je me suis vite intéressée aux matériaux. Toujours avec une appétence pour la santé, je souhaitais m’orienter vers la production de prothèses biomédicales. Puis arrivée en cycle ingénieur, j’ai découvert le domaine GPE et j’ai tout de suite aimé son côté industriel concret. J’ai quand même effectué mon stage de 1A en qualité réglementaire chez Sanofi, donc la pharma n’était pas bien loin.
En deuxième année, j’ai eu l’occasion de partager des modules avec les élèves en mécanique du domaine SPL (Système de production et logistique). J’ai immédiatement eu un coup de cœur pour la gestion de production et le Lean Manufacturing. J’ai donc choisi de réaliser ma dernière année en alternance dans ce domaine. C’est comme ça que je me suis retrouvée à passer un an en tant qu’apprentie ingénieure production/amélioration continue chez l’Oréal. Je travaillais à l’usine de Vichy qui appartient à la division Beauté Dermatologique du groupe. On produisait essentiellement pour les marques La Roche Posay, Vichy Laboratoires et CeraVe. Cette expérience a confirmé le vrai coup de cœur que j’avais eu pour l’amélioration continue.
Souhaitant poursuivre sur cette dynamique, j’ai récemment été embauchée comme consultante en Lean Management. Et, ironie du sort, je travaille aujourd’hui dans une usine de prothèses orthopédiques… Plus ou moins consciemment, la santé et le médical ont finalement été un fil rouge !
Conviviale, dynamique et diversifiée.
Ces trois années marquent un gros tournant entre la vie très « scolaire » et la vie active. Il faut vraiment en profiter pour tester un maximum de choses, être curieux(se), s’investir, oser… Pour moi c’est comme ça qu’on apprend à mieux se connaître et à savoir, in fine, ce qu’on veut ou pas pour la suite.
Il faut aussi réussir à bien placer le curseur entre les cours, le perso, et la vie étudiante. Participer aux assos/orga, être acteur de la vie étudiante, c’est vraiment génial et c’est super important – pour toi et pour l’école (fais-le !), mais il faut aussi savoir se mettre des limites pour trouver le bon équilibre. Si tu arrives à le trouver, tu verras, ce n’est que du bonheur et SIGMA deviendra peut-être pour toi comme une deuxième famille !
En bref, tu es à un moment de ta vie où tu peux tout écrire (ce qui peut paraître super excitant, mais aussi assez stressant voire anxiogène) ; mais il faut aussi te dire que rien n’est gravé dans le marbre, et que, même si les choix que tu fais sont importants, ils ne sont jamais définitifs (et j’en suis bien la preuve 😉) !